Bonjour, chers lecteurs! Laissez-nous plonger ensemble dans un voyage linguistique à travers le temps. Retour en 1990, une époque charnière dans l’évolution du langage des jeunes en France. Cet article se base sur une approche sociolinguistique pour déchiffrer les codes et les pratiques linguistiques de cette époque fascinante. Que vous soyez des passionnés de linguistique, des chercheurs, ou simplement des curieux, embarquez avec nous pour cette aventure captivante !

Le phénomène de détournement du langage chez les jeunes

Le langage, moyen de communication par excellence, est un outil vivant, constamment en mouvement. En 1990, un phénomène sociolinguistique particulier a émergé en France: le détournement du langage par les jeunes.

Ce phénomène n’est pas né ex nihilo. Il s’est alimenté de diverses sources, parfois insoupçonnées : les éléments phatiques, les insultes, les expressions populaires… Les jeunes ont su exploiter ces ressources pour réinventer leur langue maternelle, le français.

De nombreuses études, notamment celles menées par Leglise Leroy et Lepoutre Caubet, ont tenté de décrypter ce phénomène. Ces chercheurs ont observé une réelle créativité, une inventivité débordante dans les pratiques linguistiques des jeunes.

Sociolinguistique : un éclairage sur les pratiques linguistiques des jeunes

Pour comprendre le langage jeune de 1990, il faut se pencher sur la sociolinguistique. Cette discipline se situe à la croisée des sciences du langage et de la sociologie. Elle étudie la langue dans ses dimensions sociales, culturelles et historiques.

De nombreux chercheurs ont contribué à l’avancement de ce domaine, notamment Auzanneau Julliard, membre du conseil de la revue « Cahiers de Sociolinguistique ». Son travail a permis de souligner l’importance des facteurs socioculturels dans le développement du langage jeune.

Leurs recherches ont démontré que le langage jeune n’est pas un simple mélange de mots sans signification. Il s’agit plutôt d’une forme de discours sociale, un moyen de se distinguer, de revendiquer une identité particulière.

étude sociolinguistique

L’impact du langage jeune sur l’enseignement du français

Le langage jeune n’est pas sans conséquences sur l’enseignement du français. En effet, le « français des jeunes » a souvent été perçu comme un obstacle à la maîtrise de la langue standard, notamment à l’école. C’est ce que Didactique Française, une revue spécialisée, a souligné à travers plusieurs de ses publications.

Pourtant, plusieurs universités, comme la Sorbonne à Paris, ont pris le parti de valoriser ces pratiques linguistiques. L’Université Paris Sorbonne, par exemple, a intégré la sociolinguistique dans ses programmes de formation pour aider les futurs enseignants à comprendre et à prendre en compte le langage jeune dans leurs pratiques pédagogiques.

A lire aussi :  Les expressions des années 90 toujours d'actualité

Vers une reconnaissance du langage jeune comme patrimoine linguistique

Au fil des années, le langage jeune a gagné en reconnaissance. Il est aujourd’hui considéré par nombreux linguistes comme une véritable richesse, un patrimoine linguistique à préserver. L’éditeur Paris Harmattan, a par exemple, publié de nombreux ouvrages dédiés à ce sujet.

Le langage jeune, loin d’être un simple langage « corrompu » ou « dégradé », est une preuve de la vitalité et de la créativité de notre langue. Il est le reflet d’une époque, d’une génération, et mérite d’être étudié et valorisé.

En somme, comprendre le langage jeune de 1990, c’est plonger au cœur de l’histoire socioculturelle de la France. C’est comprendre comment une génération a su réinventer la langue française, la modeler à son image, et lui donner une nouvelle saveur. C’est aussi prendre conscience de l’importance de valoriser toutes les formes de langage, car elles sont, chacune à leur manière, le reflet de la richesse et de la diversité de notre société.